La voiture hybride

"Un nouveau moteur hybride". Qui n’a récemment pas entendu cette expression, que ce soit dans les publicités, les émissions automobiles, ou encore dans les magazines ? Mais pour beaucoup de personnes, il ne s’agit là que d’un terme technique de plus, qui s’ajoute à un nombre de plus en plus grand. Techniques-pilotage.fr vous dit tout.

Le principe des véhicule hybrides repose essentiellement sur l’utilisation de deux moteurs différents. Dans la majorité des cas, il s’agit d’un moteur thermique (essence ou Diesel), couplé à un moteur électrique.

Cela permet donc de cumuler les avantages des deux dispositifs ; économie d’un moteur électrique, mais autonomie d’un moteur a essence. Par ailleurs, l’utilisation de batteries permet de stocker de l’énergie, qui peut l’être via une prise électrique, ou en la récupérant lors du freinage (Kers, ou Srec).

Schéma de principe (simplifié) :

Rôle des différents éléments :

La/les batterie(s)

C’est ici qu’est stockée l’énergie électrique. Ce sont les modèles les plus légers qui ont la côte (Lithium par exemple).

Le générateur

C’est un alternateur ; à partir d’une énergie mécanique, il délivre un flux électrique, qui est envoyé vers la batterie. Le recours à la co-génération (production de chaleur et d’électricité) permet d’améliorer le rendement d’un moteur thermique.

Le module de commande

C’est le cerveau du véhicule ; il gère et répartit l’énergie. En fonction de l’utilisation, il va actionner soit le moteur thermique, soit le moteur électrique, ou encore les deux lors des accélérations. C’est également lui qui gère la charge de la batterie.

Le moteur thermique (gaz ou essence)

C’est un moteur de voiture classique. Il transforme de l’essence, ou du gaz, en énergie mécanique, qui est envoyée vers les roues et/ou vers le générateur.

Récupérateur de puissance

Au freinage, il récupère une partie de l’énergie cinétique du véhicule, et l’envoie vers les batteries.

Le différentiel

Son rôle n’est pas lié au fonctionnement des véhicules hybrides. Il y en a sur tous les véhicules à 4 roues, il permet simplement aux roues d’un même essieu de tourner à des vitesses différentes, dans les virages.

La voiture hybride la plus connue est de loin la Toyota Prius, puisque le constructeur nippon a été le premier à démocratiser ce genre de véhicules. Mais depuis, quasiment tous les constructeurs se sont engouffrés dans la brèche. Même Porsche propose une version hybride de son célèbre Cayenne.

Quand l’hybride tire sur la bride !

On voit se développer de plus en plus de voitures à moitié électriques - hybrides - pour faire diminuer leurs émissions de gaz à effet de serre. Le japonais Toyota est d’ailleurs l’un des leaders dans ce segment avec la Toyota Auris, pour ne citer qu’elle. Mais de plus en plus de constructeurs se sont lancés sur le marché - et notamment des français. Depuis quelques années, on peut citer comme modèle la Peugeot 3008 HYbrid, elle consomme 30% de moins que la version essence, ou encore la Renault R-Space « light hybrid ». Il existe différents niveaux et la différence peut être grande entre une « full hybrid » - dévelopée par Toyota - et une « light ». Sa différence se fait ressentir par rapport à son émission de CO2 mais aussi à son prix. La Renault est, par exemple, une hybride low cost essayant de concilier les deux au mieux (au plus bas aussi). Mais la technologie hybride change-t-elle la manière de piloter sa voiture ? Faut-il s’adapter ? Il existe effectivement quelques différences entre un véhicule normal et une voiture hybride, comme le changement de rapport ou l’accélérateur... En général, les constructeurs qui proposent ce type de voitures proposent une fiche technique expliquant les différentes manières de maîtriser au mieux les capacités de sa voiture. Par ailleurs, si vous ne possédez pas ce genre de voiture, notre site propose des techniques pour rouler plus écolo et moins consommer dans la vie de tous les jours.

A quand un rallye de voitures entièrement hybrides ?

En fait, différentes tentatives ont été lancées, notamment par Citroën et cela, dès 2009, pour lancer une voiture hybride compétitive. On peut, de plus, trouver des exemples encore plus aboutis. Il existe le rallye de Monte Carlo de l’énergie Alternative récompensant les voitures les moins polluantes. Peuvent y participer les voitures au gaz naturel et à l’hydrogène par exemple, mais aussi des diesels et des essences avec filtres à particules dégageant moins de 120 g de CO2/km. Serait-il possible qu’un rallye WRC de la voiture à énergie renouvelable voit le jour ? Impossible n’est pas un mot qui existe dans la bouche des concepteurs automobile...