3- Un réseau de distribution - Voiture électrique

Au delà du problème de stockage de l’énergie, il faut également savoir que sa distribution est un autre enjeu majeur. Actuellement, deux solutions s’opposent et se complètent ; d’une part celle de la recharge des batteries, et d’autre part celle de la consigne.

La recharge

C’est a priori la solution la plus simple ; elle consiste simplement à recharger les véhicules via un chargeur embarqué, que l’on branche à une prise électrique, ou dans des stations prévues à cet effet. Plusieurs contraintes doivent alors être respectées :

  • Compatibilité des connectiques
  • Compatibilité avec les différentes batteries (puissances, tensions, ampérage, ...)
  • Sécurité irréprochable envers les utilisateurs (protections contre les court-circuit, l’écrasement des câbles, leur rupture, la casse ou l’arrachement des prises, etc...)
  • Rapidité de recharge

A ce jours, les systèmes actuels permettent une recharge partielle à 75%, en seulement 25% du temps nécessaire à une recharge complète. Le temps de charge total est déterminé par la quantité de courant par unité de temps (la puissance) ; plus il est élevé, plus la charge est rapide. Mais en tentant de réduire cette durée, on se heurte rapidement aux limites physiques de la batterie. Il n’est donc pas possible d’agir indéfiniment sur ce facteur. Il est alors nécessaire d’employer des courants pulsés, qui réduisent les échauffements dans les circuits électriques.

Dans le cas d’un chargeur embarqué, l’utilisateur charge principalement son véhicule la nuit, dans son garage ou sa cours. La journée, il peut compléter la charge en connectant au réseau son véhicule. Une étude récente à La Rochelle (FRANCE) a démontré que ce mode de recharge permettrait de couvrir 95% des besoins. Si cette solution était massivement adoptée, les communes et collectivités devraient travailler en étroite collaboration avec EDF, afin de mettre en place des solutions de paiement. Abonnements, places de parking avec prise électrique attitrée, achats ponctuels, divers types de règlement pourraient voir le jour en fonction es besoins.

Mais malheureusement, même si cette situation semble la plus simple, elle est encore bien trop lente. En effet, les installations domestiques ne permettent pas des temps de recharge assez courts. Ainsi, en cas "d’urgence", un automobiliste qui souhaite une recharge quasi immédiate ne pourra être satisfait.

Globalement, l’enjeu de la rapidité consiste à créer des stations services, qui soient capables de recharger un véhicule électrique aussi rapidement que l’on effectue un plein d’essence. Technologiquement, on est aujourd’hui capable de fabriquer des stations qui assureraient une telle fonction. Mais de nouvelles barrières se dressent : premièrement, les batteries.

En leur imposant de telles contraintes de charge, leur durée de vie serait drastiquement réduite. Un autre obstacle majeur est que ce type de recharge, s’il devenait courant, compliquerait énormément la gestion du réseau par EDF. En effet, la puissance appelée serait telle que des surcharges pourraient apparaître aux heures de pointe de recharge. En conséquence, ce moyen de recharge devrait être considéré comme solution occasionnelle, réservée aux cas d’urgence.