1- La prévention, en début d'hiver - Dossier spécial neige

Lorsque l’hiver approche, il peut d’avérer utile de prendre des précautions. En effet, la sécurité se prépare avant l’apparition des premiers flocons ou des premières gelées.

Les pneumatiques

La première chose à envisager est l’achat de pneus hiver (dits « contact »), d’un coût semblable à des pneus classiques. Leur efficacité réside dans le fait qu’ils sont munis de rainures bien plus fines et bien plus nombreuses que sur des pneus classiques, ce qui leur permet d’offrir une adhérence optimale sur la neige et les sols très froids. Dans l’idéal, un véhicule serait équipé de 4 pneus hiver. Mais dans la pratique, le fait d’en posséder une paire est déjà un bon début. Mais faut-il mettre les pneus neige à l’avant ou à l’arrière ? Et bien les deux possibilités se défendent ! Sur les véhicules à traction (la majorité du parc auto français), monter les pneus hiver à l’avant permet de conserver une bonne motricité. Mais le train arrière se retrouve alors quelque peu déséquilibré. En les montant à l’arrière, le problème inverse se pose. L’équilibre est bon, mais la motricité fait défaut. Si en revanche vous possédez une propulsion (allemandes principalement), il est utile de les monter à l’arrière. Dès que les températures remontent, n’oubliez pas de remettre les pneus classiques, car au-delà de 15°C, les pneumatiques hiver s’usent très vite, et perdent en efficacité. Il existe également les pneus cloutés, dont l’usage tend à se perdre.

Chaines ou chaussettes à neige ?

En matière d’équipement de pneu, deux technologies s’affrontent. Les chaines, utilisées depuis maintenant très longtemps, et les chaussettes. Récemment apparues en grandes séries, ces-dernières sont une sorte de chaussette textile qui s’enfile sur le pneu. Du fait de la particularité du textile et du tissage, l’adhérence est renforcée. Les chaines sont, comme leur nom l’indique, de simples chaines, dont la forme est adaptée au pneu. Mais alors, qu’es-ce qui les différencie ?


Des chaines à neige


Des chaussettes à neige

Dans les deux cas, une chose est commune : ne les utilisez que sur des routes enneigées. Un roulage sur le bitume aurait un effet destructeur sur les chaines comme sur les chaussettes. D’autant que l’utilisation des chaines est interdite sur route non enneigée.

Du point de vue du code de la route, seules les chaines (et quelques exceptions de chaussettes) sont considérées comme équipements spéciaux. Lorsque ces derniers sont obligatoires (panneau ci-dessous), l’accès à la route concernée ne pourra pas vous être garanti, et sera laissé à la libre appréciation des forces de l’ordre. On retiendra dans le cas de ce panneau que les équipements doivent prendre place sur (au moins) deux roues motrices.

Au niveau des prix, les deux technologies sont très proches. En entrée de gamme, petit avantage aux chaines qui coûtent généralement quelques euros de moins.

Voici une petite synthèse des avantages et inconvénients :

Utilisation des pneus
Info Chaines Chaussettes
Prix dès 30€* dès 40€*
Avantages :
  • Prix d’accès
  • Adhérence un peu meilleure
  • Robustesse
  • Rapidité de montage
  • Légèreté
  • Encombrement réduit
Inconvénients :
  • Difficulté de montage
  • Risque de détérioration des jantes**
  • Durabilité
  • Fragilité
  • Lourdesse

* : très variable suivant la taille
** : certains modèles sont désormais adaptés pour le plus les abimer

Que vous choisissiez des chaines ou des chaussettes à neige, entrainez vous impérativement à les installer. En effet, la difficulté est augmentée par le froid, la neige ou encore l’obscurité. Si vous ne l’avez pas déjà fait une fois, l’installation de nuit, à genoux dans la neige et avec les doigts tétanisés par le froid s’avèrera très complexe... Dès le début de la saison des neiges, rangez-les dans votre véhicule, dans un endroit accessible même lorsque le coffre est plein.

Une fois sur la route, reportez vous aux consignes du fabricant de votre matériel pour adapter votre vitesse. Généralement, la vitesse limite s’établit autour de 30 km/h. En tout état de cause, adaptez votre allure aux conditions de circulation.

La préparation de la voiture pour l’hiver

Vient ensuite le temps de préparer votre véhicule pour les grands froids. N’oubliez pas de vous munir d’un lave-glace résistant aux basses températures. Si besoin, vous pouvez en prendre un classique, et le mélanger avec 30% d’alcool ménager. C’est très utile pour dégeler un pare-brise.
Une autre astuce utile en hiver est de protéger les différents caoutchoucs avec du silicone en bombe. En le propulsant sur les parties sensibles (joints, essuie-glace, etc…), vous les protègerez du froid et du sel. Cela évitera qu’il se craquèlent, et prolongera leur durée de vie.

N’oubliez pas non plus de vérifier votre batterie. Brossez les bornes à l’aide d’une brosse métallique, et de les enduire de graisse (universelle) ; cela évitera la formation de sulfates. Munissez-vous ensuite d’un voltmètre, et vérifiez la tension à ses bornes. Moteur arrêté, elle soit se situer entre 12,5 et 12,8 volts. En dessous de 11,7 volts, on peut considérer qu’elle n’est pas suffisamment chargée, et risque un jour de vous lâcher. Sachez qu’une batterie peut se recharger.

Et pour finir, pensez à protéger votre véhicule s’il couche dehors. L’idéal est de décoller les essuie-glace du pare brise, et de recouvrir ce dernier d’un drap (évitez le carton, qui devient vite indécollable en cas d’humidité). Si vous vous sentez l’âme d’un couturier, vous pouvez vous confectionner une protection sur mesure comme sur la photo ci-dessous :

Mais dans tous les cas, ne coincez jamais un drap ou un carton dans les portières du véhicule. Avec le froid, vous risqueriez de déformer les joints, qui ne reprendraient jamais leur forme, et perdraient donc leur étanchéité.

Dans le cas où votre véhicule est garé en pente, n’oubliez pas d’orienter vos roues vers un trottoir (ou une calle le cas échéant), cela vous évitera de retrouver votre voiture chérie au fond de la rue, encastrée dans celle du voisin.