2- Sécurité pendant les stages de pilotage
Sous la pluie :
S’il pleut ou que la piste est humide, des mesures de sécurité supplémentaires sont nécessaires à prendre, à l’instar de ce que nous vous expliquions ci-avant concernant les trajectoires. A l’intérieur des virages, la pistes est extrêmement glissante, et donc dangereuse, en raison de la présence des dépôts de gomme laissés auparavant. La trajectoire idéale sur piste humide est donc toujours plus large que sur piste sèche.
Bien sûr, là où les trajectoires restent en principe parfaitement linéaires sur piste sèche, il vous faudra être réactif sur piste humide : modifier sa trajectoire afin d’éviter une zone de flaques d’eau, par exemple, s’avère crucial.
Votre comportement par rapport aux adversaires sera également tout autre, puisque vous ne pourrez plus profiter du phénomène d’aspiration, faute de quoi vous seriez rapidement aveuglé par les projections d’eau dégagées par le véhicule devant vous. Il va donc falloir vous décaler.
Après un virage, votre accélération devra être beaucoup plus dosée, sans quoi le sous-virage risque d’être immédiat. Même chose, dans le sens inverse, au freinage : un freinage trop brusque entraîne un phénomène de survirage souvent très brutal.
Les drapeaux :
comme sur la route, la signalisation est déterminante sur circuit. Les adeptes de sport automobile connaissent bien les différents drapeaux que l’on y rencontre.
Le drapeau jaune indique un incident en piste. Il y a obligation de ralentir et interdiction de dépasser dans cette zone. Le drapeau rouge signifie un incident plus important et neutralise l’activité en piste, il faut donc regagner les stands immédiatement. Le drapeau vert signifie la fin de l’incident, l’activité en piste peu reprendre normalement. Le drapeau rouge et jaune à bandes verticales alternées signifie que la piste est glissante et qu’il y donc un changement d’adhérence. Le drapeau noir signifie l’exclusion de la course. Le drapeau bleu oblige à laisser passer un pilote plus rapide en s’écartant de la trajectoire idéale. Et enfin le drapeau à damier noir et blanc signifie la fin de la course ou de la séance en cours.
Les dépassements :
que vous soyez en course ou non, il est important de dépasser efficacement, c’est-à-dire sans perdre de temps et de façon propre.
Il existe pour cela deux techniques principales : la première consiste à laisser quelques mètres d’avancer sur l’adversaire à l’abord d’un virage précédant une ligne droite. Si vous êtes plus rapide, vous allez mieux aborder le virage et cela vous donnera donc la possibilité d’en ressortir plus vite, ce qui vous autorisera à dépasser votre adversaire dans la ligne droite suivante. Vous serez de plus aidé par le phénomène d’aspiration en suivant de près votre adversaire à la sortie du virage.
La seconde technique consiste à dépasser au freinage. Si vous êtes plus rapide à l’abord du virage, placez-vous plus à l’intérieur du virage que votre adversaire et freinez un rien plus tard pour parvenir à son niveau. Comme vous êtes dans la meilleure trajectoire, votre adversaire sera contraint d’élargir quelque peu la sienne, et cela vous permettra de le dépasser. Attention toutefois : on ne force pas un dépassement. S’il n’y a pas la place, c’est que vous n’êtes pas au niveau de votre adversaire avant le point de corde (et donc pas assez rapide au préalable). Donc, s’il y a collision, vous serez tenu pour responsable.
La sortie de piste :
lorsque la limite est franchie, la sortie de piste n’est jamais très loin. Mais comment réagir si cela arrive ? Rappelons tout d’abord que la majeure partie des cas, il existe de nombreux échappatoires qui vont aider à reprendre la piste aisément. Si vous êtes en difficulté dans un virage et qu’il existe un échappatoire goudronné, n’hésitez pas à vous y engager, il est fait pour cela ! Dans le cas contraire, vous risquez une sortie de piste plus grave. Bien sûr, vous devrez freiner le plus efficacement possible, car le tarmac ne vous ralentira pas.
Lorsqu’il n’existe pas d’échappatoire, soyez bien prudent en termes d’accélération : l’herbe vous fera glisser ou patiner, tandis que les graviers pourront rapidement provoquer l’enlisement du véhicule. Pour être ralenti tout en pouvant regagner la piste facilement, mieux vaut entrer dans une zone de graviers de façon la plus droite possible. Ici non plus, n’insistez pas : mieux se retrouver dans l’herbe ou dans les graviers que provoquer un carambolage, d’autant plus que votre vitesse y sera automatiquement réduite.
C’est une évidence, mais mieux vaut le rappeler : les vibreurs (bordures) présents sur les bords de piste sont faits pour vous appuyer. Toutefois, si vous y roulez tout en dérapant, vous risquez d’être déstabilisé au point de partie en tête-à-queue ou de sortir la piste. Le phénomène est évidemment bien plus important en cas de pluie : ne montez pas sur les vibreurs.
Soyez aussi très attentif aux autres véhicules lorsque vous entrez sur la piste ou lorsque vous la quittez. Enfin, si vous ne pouvez éviter le crash (avec un adversaire, dans un mur de pneus,…), lâchez immédiatement le volant et croisez vos bras sur la poitrine, sans quoi vous risquez fortement de casser vos mains, poignets ou bras à cause du retour de force dans le volant.